Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La politique par la preuve
2 septembre 2006

Tageblatt: Ségolène Royal subit des attaques de tous bords

banner_01 Ségolène Royal, avant même d'avoir annoncé officiellement sa candidature à l'investiture PS pour la présidentielle de 2007, est devenue la cible d'attaques de tous bords, essentiellement de la droite, mais aussi, plus discrètement, de ses camarades socialistes. François Bayrou, président de l'UDF, a choisi samedi la légèreté en raillant à son propos, devant l'université d'été de son parti, »les jolis maillots de bain» de l'été à la Une des magazines. Pendant ses vacances, Mme Royal avait été photographiée à son insu, en bikini turquoise, et les photos avaient été publiées dans deux magazines. Mme Royal avait menacé de porter plainte. Sur le même tempo, M. Sarkozy avait noté cette semaine devant l'université du Medef qu'une élection »ce n'est pas un concours de beauté... encore que». Offensif, François Fillon, devant l'université d'été de l'UMP, s'en est pris samedi à la »Jeanne d'Arc des sondages», qui se réclame de François Mitterrand: »En termes de rectitude politique, il existe des références moins sulfureuses», a-t-il dit. Trop »séductrice», pas assez »pédagogique», lui reproche l'ancien ministre UMP, Alain Carignon, dans le Parisien-dimanche. »Il y a chez elle trop de contenant, pas assez de contenu», ajoute-t-il. Justement côté contenu, Nicolas Sarkozy, qui, si elle était choisie comme candidate, sera vraisemblablement son challenger, l'a attaquée sur le fond dans une interview dans le Figaro-magazine, soulignant le »vide sidéral» de son discours. »La contribution de Mme Royal au débat d'idées est proche de zéro», a-t-il affirmé. »Quelles sont ses idées sur l'immigration ? Aucune. Quelles sont ses idées sur l'économie ? Aucune». A l'intérieur même de son parti, les couteaux sont sortis. Martine Aubry, ex-ministre des affaires sociales, n'a pas mâché ses mots vendredi. »L'important quand on veut être président de la République, c'est d'apporter une vision aux Français. Le problème n'est pas de leur plaire, pas de savoir si on a les bonnes mensurations», a-t-elle lâché. Laurent Fabius, pour sa part, s'en prend régulièrement aux »généralités» du discours de Ségolène Royal, où il dit ne pas trouver »certains fondamentaux de la gauche». Fidèle à la position qu'elle a adoptée depuis plusieurs mois de ne pas répondre à ceux qui l'attaquent, Mme Royal s'est plainte ce week-end dans Lyon-Mag du »machisme» en politique, imputant les résistances à l'intérieur même du PS par le fait qu'elle est »trop différente, trop libre, trop femme». Jean-Louis Bianco, ancien ministre de François Mitterrand et l'un des porte-parole de la candidate, a volé à son secours, affirmant qu'elle avait »une espèce de force tranquille qui contraste avec l'agitation de Nicolas Sarkozy». »Force tranquille» était en 1981 le slogan de la campagne de François Mitterrand. Et en réaction aux accusations sur le vide du discours de Mme Royal, il a évoqué quelques »idées simples» de son projet, telles l'augmentation du pouvoir d'achat, le soutien aux entreprises innovantes... Le président du FN, Jean-Marie Le Pen, qui se voit opposé au second tour de la présidentielle de 2007 à Lionel Jospin, compte les points, attendant qu'aussi bien Nicolas Sarkozy que Ségolène Royal soient »hors course». »Une fois dégonflée la bulle médiatique entretenue depuis six mois (...), Sarkozy et Royal ne seront que ce qu'ils sont», et seront en position de faiblesse, a-t-il affirmé samedi, en marge de l'université d'été de son parti à Avignon.
Publicité
Publicité
Commentaires
La politique par la preuve
Publicité
Derniers commentaires
Publicité